Biodiversité et cadre de vie – un nouveau groupe de travail
Création, au sein de Sauvegarde et Avenir de Mons, d’un groupe de travail axé sur les problématiques de la protection du monde végétal et de la biodiversité à Mons.
«Sauvegarde et Avenir de Mons» revendique, dans ses objectifs, de
«Défendre et promouvoir
• l’aménagement et le développement urbanistique de la ville de Mons et de son agglomération dans le respect de leur patrimoine architectural et de leur personnalité ;
• la conservation, la promotion et la création du patrimoine matériel et immatériel montois ;
• le tout avec le souci de la qualité de vie des habitants. »
La “ville durable” est une notion introduite en 1992 à la Conférence de Rio, qui a débouché sur la charte d’Aalborg. Celle-ci mettait en évidence l’indissociabilité des questions sociales, économiques et environnementales pour un développement urbain durable, qui n’épuise pas les ressources naturelles, qui protège la vie humaine et la biodiversité.
– L’arbre en ville.
Le développement urbanistique d’une ville avec le souci de la qualité de vie des habitants n’est donc pas uniquement une affaire d’aménagement du territoire, du bâti. Il est en effet aussi question du monde du Vivant, végétal, animal et humain et de la protection de sa diversité.
A l’échelle de la Wallonie, l’article 1er du CoPat définissant le patrimoine précise aussi que “Cela inclut tous les aspects de l’environnement résultant de l’interaction dans le temps entre les personnes et les lieux.” et reconnaît que les acteurs privés et les habitants contribuent, “au titre de la protection du patrimoine, à sa reconnaissance, à sa conservation intégrée, à son développement et à sa gestion, aux fins de le transmettre aux générations futures.”
C’est à ce titre que s’est créé un groupe de travail au sein de SAMons plus particulièrement axé sur les problématiques de la protection du monde végétal et de la biodiversité à Mons.
Liste provisoire de sujets à développer :
– La nature « à l’état naturel » en ville ou « nous, Montois, sommes plus riches que nous le pensons »:
Descartes parle de la maîtrise de la Nature dans la dernière partie (sixième partie) de son Discours de la Méthode. Le thème développé est la rencontre d’une nature créée par Dieu, mais désordonnée, et de l’homme, ce sujet puissant, qui est seul capable d’organiser et de connaître cette nature.
Cette philosophie qui a construit d’une part nos modes de vie et de pensée et d’autre part le système capitaliste, induisent profondément dans notre société, l’idée que ce qui est gratuit et qui s’est développé sans l’intervention humaine est sans valeur.
Ainsi donc, l’urbanisation d’une parcelle, d’un territoire se fera au détriment de la végétation existante spontanée – dont on n’aura pas préalablement analysé les caractéristiques et la richesse- qui sera remplacée par une végétation jeune et organisée, appauvrie sur le plan de la biodiversité.
Des articles vantent la méthode du japonais Miyiawaki visant la création de micro-forêts. Mais combien d’hectares de végétations diverses, spontanées disparaissent-ils chaque année dans le silence?
Il est également intéressant de lire le règlement de police qui traite de l’entretien de la végétation sur ou à proximité de l’espace public et les règlements communaux visant les végétalisation des pieds d’arbres ou des façades.
Par contre, sur l’arrachage des plantes et fleurs spontanées, l’abattage d’arbres jeunes ou vieux, leur mutilation par une taille inadaptée… rien!
La végétation dans l’espace public est invisible!
Interventions de SAMons:
inventaire de la végétation avec l’aide des citoyens et de la ville: un travail important est en cours à l’initiative de Jean-Noël Deroux qui concerne le petit patrimoine montois.
Sur base de cet inventaire – ou pour le compléter, des visites guidées sur place sont organisées.
En parallèle, expositions, ateliers de détermination (il en existe pour les champignons) pourraient être organisés et conférences et visites de terrain sur la biodiversité « gratuite »
– L’arbre en ville.
L’arbre constitue la structure charpentière de la chaîne de la biodiversité. Avec l’eau, il constitue l’élément indispensable à protéger et développer, pour préserver la biodiversité.
Et pourtant, en ville, où l’arbre constitue un partenaire important pour l’habitabilité de nos espaces bâtis et lieux de vie et pour les humains, il est particulièrement menacé et soumis à des conditions de vie très difficiles au point que la durée de vie moyenne d’un arbre en milieu urbain est réduite à 20 ans.
Interventions de SAMons:
La gestion de l’arbre en ville: le système racinaire face aux travaux de voirie et d’impétrants;
La gestion de l’eau de ruissellement en faveur des plantations;
Le « bon arbre au bon endroit »: choix des arbres en fonction de la place disponible, de son environnement, des objectifs poursuivis;
Le code de bonne pratique pour la taille des arbres.
Exemples de bonnes et mauvaises pratiques par des visites sur place ou des retours d’expériences
La gestion de l’eau de ruissellement en faveur des plantations;
Le « bon arbre au bon endroit »: choix des arbres en fonction de la place disponible, de son environnement, des objectifs poursuivis;
Le code de bonne pratique pour la taille des arbres.
Exemples de bonnes et mauvaises pratiques par des visites sur place ou des retours d’expériences
– Patrimoine végétal en péril
La charte d’Athènes et, plus tard, la charte de Venise de 1964 ont jeté les bases et principes de la restauration des monuments patrimoniaux. Des inventaires ont été dressé. De nombreux projets de restauration et réaffectation ont été mené qui ont largement contribué à faire connaître et valoriser ce patrimoine auprès du public.
Il est temps d’accorder le même travail pour une meilleure connaissance et une valorisation de notre patrimoine végétal. Les parcs et jardins font l’objet d’une reconnaissance (trop) discrète.
Mais rien n’est fait pour le patrimoine végétal en milieu urbain: arbres isolés, en groupes, en intérieurs d’îlots…
La mutilation de ce patrimoine par des pratiques inadaptées ou l’abattage ne fait l’objet d’aucune sanction, ni compensation. Et, pourtant, ces interventions s’avèrent irréversibles!
Interventions de SAMons:
Poursuite du recensement des arbres remarquables et interventions « phare » pour des arbres, groupes d’arbres et intérieurs d’îlots remarquables à divers titres afin de sensibiliser le public
– Documentation, information, sensibilisation à la biodiversité
L’organisation de cycles de conférences, en association avec le milieu d’enseignement.
Ces conférences s’appuyant sur des cas et expériences concrètes (évolution de la végétation le long des autoroutes, évolution dans la gestion des parcs à Mons…)
Nous faisons donc appel à toute personne, déjà ou futur membre de notre association qui serait intéressée à s’impliquer dans ces actions.
Contactez-nous via Thérèse ORBAN, secrétaire